Tolkien : Les origines de la Terre du Milieu

Par Marie Mercury

Coucou tout le monde, j’espère que vous allez bien, surtout pendant cette période d’épidémie. Pour vous changer les idées j’avais très envie de vous parler de ce film que j’avais hâte de voir. 

En effet durant la période de confinement, j’en ai profité pour visionner des films que j’avais envie de voir et que j’ai laissé de côté. Dans ma liste il y avait « Tolkien ». Je n’avais jamais lu de biographie sur l’auteur avant de regarder le film, je partais en terre inconnue. Je me demandais comment le film allait aborder la vie d’un des plus célèbres écrivain anglais en deux heures. Autant vous dire que je n’ai pas été déçue. 

Depuis l’adaptation du « Seigneur des anneaux » au cinéma, le nom de son auteur, J. R. R. Tolkien, est devenu familier. Son biopic est devenu incontournable. Bien qu’il se soit écoulé presque vingt ans entre la sortie du premier film 19 décembre 2001) et Tolkien (19 juin 2019). Il n’est jamais trop tard pour en apprendre plus sur les origines du créateur de cette inoubliable trilogie.

Je me permets de vous dire quelques mots sur l’auteur avant de vous parler du film. Il était intéressant de comprendre les origines de ses romans. Par le biais de ses relations amicales et de sa relation amoureuse avec sa future épouse. 

A propos de J.R.R Tolkien

Mais qui était cet auteur légendaire ?

Naissance

John Ronald Ruel Tolkien (j’ai toujours dit « Tolkien » sans jamais connaître son prénom le pauvre) était un écrivain, poète, philologue et professeur de langue à l’université d’Oxford. Rien que par cela il en impose. Il est principalement connu pour ses romans Le Hobbit et Le Seigneur des anneaux.

Né en 1892 à  Bloemfontein en Afrique du Sud, il a un jeune frère Hilary. En avril 1895, il retourne en Angleterre avec sa mère Mabel et son frère. Son père mourra d’un rhumatisme infectieux avant d’avoir pu les rejoindre. Sa mère lui enseigne la botanique, des rudiments de latin, d’allemand et de français. Alors agé de sept ans, Ronald écrit sa première histoire (qui concerne un dragon), dont il ne retiendra qu’un « fait philologique ». 

Scolarité

Tolkien entre à la King Edward’s School de Birmingham (une école secondaire privée pour garçon) en 1900. Il y apprend le grec ancien, étudie Shakespeare et Chaucer et s’initie en autodidacte au vieil anglais. Or sa mère décède en novembre de l’année 1904, de complications dues au diabète (le traitement à l’insuline n’existant pas encore). Avant sa mort, elle confia la garde de ses deux fils au père Francis Morgan.

Très jeunes orphelins, les deux jeunes frères sont donc placés chez une tutrice de bonne famille de Birmingham au début de l’année 1905. Du reste, Tolkien poursuit ses études à la King Edward’s School et se lie d’amitié avec d’autres élèves. Il s’intéresse de plus en plus à la philologie, apprend le vieux norrois et découvre la langue gotique. Il joue également au rugby à XV dans l’équipe de son école, avec une telle ardeur qu’il en devient le capitaine. 

A l’âge de 16 ans rencontre Edith Bratt, une nouvelle pensionnaire orpheline. Toutefois, avant la fin de l’année, leur relation remonte aux oreilles du tuteur de Tolkien, le père Francis Morgan. Celui-ci ne voit pas d’un très bon œil cette relation naissante, craignant  pour les études du jeune homme. En octobre 1911, Tolkien entame ses études classiques à Oxford, à Exeter College. Cependant, les auteurs grecs et latins l’ennuient. Ce qui se ressent dans ses notes; La seule matière où il excelle est son sujet libre, la philologie comparée. En 1913, avec la bénédiction de son tuteur, Tolkien change de cursus au profit de la littérature anglaise. Il choisit comme spécialité la philologie scandinave.

Guerre et roman

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, en août 1914, il s’arrange pour s’entraîner dans les Officers’ Training Corps. Ce qui lui permet de poursuivre en parallèle ses études afin d’obtenir son diplôme avant de devoir partir au front. 

Cependant, victime de la fièvre des tranchées, une maladie transmise par les poux qui pullulent dans les tranchées. Il est renvoyé en Angleterre le 8 novembre 1916. Suite à ces évènements, il se mariera, aura quatre enfants et obtiendra son premier poste de professeur assistant à l’Université de Leeds. Puis il deviendra professeur de vieil anglais à l’Université d’Oxford, poste qu’il occupera jusqu’en 1945. Puis il enseignera la littérature anglaises à Merton jusqu’à sa retraite en 1959. 

Par la suite, le Hobbit ici sera publié en 1937, le livre rencontre un franc succès, tant critique que commercial. Son éditeur le presse d’écrire une suite. Tolkien entreprend alors la rédaction du Seigneur des anneaux. Sans se douter qu’il lui faudra plus de dix ans pour l’achever. En définitive il l’achèvera en 1948, après une décennie de travail. Le livre est publié en trois volumes en 1954-1955 et rencontre un grand succès dès sa publication. 

Tolkien décède le 2 septembre 1973, à l’âge de 81 ans. Il repose auprès de sa femme au cimetière de Wolvercote. 

Ainsi, je termine ainsi mon petit résumé biographique (j’ai tenté d’aller à l’essentiel car il y avait encore tellement à dire). 

A propos du film Tolkien

Premières impressions

Ce film a été une bonne surprise et un bon divertissement pour ma part. Je ne dis pas que le film est parfait, il est évident pour moi que l’on ne peut pas replacer avec toute son exactitude l’histoire de J.R.R. Tolkien dans un seul film. 

Je ne regrette pas l’esthétique empruntée à Peter Jackson, même si elle est justifiable. Après tout nous connaissons pour la plupart d’entre nous beaucoup mieux les films que les livres. Une scène ou Tolkien discute avec son professeur, me rappelle Frodon et Bilbon dans leur trou dans le Comté).

Le film s’attarde sur la différence de classes sociales dont pâtit Tolkien dans sa jeunesse. Et sur la manière dont certains élèves parvinrent à s’émanciper de ces préjugés. Il nous fait comprendre des éléments clés sur la relation entre les différents personnages de la communauté de l’anneau. Leur loyauté, courtoisie, attachement, l’entre aide. En effet Tolkien s’est lié d’amitié avec trois de ses camarades de classes, avec qui il formera le « T.C.B.S ». Nous découvrirons également l’influence de sa relation amoureuse sur les origines de son œuvre. (Notamment sur les langues inventées, telles que l’elfique et les histoires d’amour entre Beren et Lúthien ou bien Aragorn et Arwen).

Je redoutais les scènes de guerre, mais je trouve qu’elles furent bien dosées. On ne fait que survoler les horreurs de la guerre (car ce n’était pas le thème du film).La sauvagerie de la guerre devient un théâtre d’ombres et de lumières où la brutalité paraît tellement irréelle qu’elle invite Tolkien  à se créer un imaginaire pour ne pas se laisser engloutir.

De plus, j’aime énormément la bande originale du film écrite par le compositeur Thomas Newman, il m’arrive très souvent de l’écouter.

Un choix artistique réussi

Dome Karukoski réussit un très beau film en s’attaquant à un gros morceau de la littérature. Sa reconstitution de l’époque victorienne est pleine de charme. Pas évident de transposer à l’écran (en seulement 1h52mn de film) le processus de création d’un tel auteur. Il signe un très beau biopic sur celui qui fut avant tout un philologue par passion, un homme fidèle en amour et en amitié. Mais aussi un vétéran de la Première Guerre mondiale. La réussite de ce biopic tient dans sa façon de garder quasi intact le mystère qui entoure ce héros insaisissable. 

Le cinéaste suit à la lettre le cheminement de Tolkien depuis sa naissance jusqu’à l’écriture de Bilbo dans les années 1930. Mais il passe sans cesse d’une époque à l’autre par des flashbacks selon un rythme maitrisé. Evitant ainsi une chronologie laborieuse, en multipliant les récits, tout en gardant le fil conducteur qu’est Tolkien.

J’ai passé un bon moment, le film est divertissant et assez bon pour éveiller notre curiosité sur la vie de l’auteur. C’est plutôt comme si nous étions avec Tolkien, et que nous le suivons dans ses souvenirs de jeunesse.

Sur ce, je vous laisse juge. Très bon film et je vous à très à bientôt, en attendant vos avis et vos impressions. Ci-dessous le lien de la bande annonce. Je vous souhaite un bon week-end. Si comme moi vous souhaitez lire les romans ici.

Laissez un commentaire

Dans le même thème...